Ça faisait vraiment que je voulais écrire quelque chose sur Marie-Ségolène, la Jeanne d'Arc des temps modernes, mais diverses contraintes m'en ont empêché. Aujourd'hui, je trouve qu'en pleine polémique sur l'ingérence et le droit des peuple à décider de leur propre destin ainsi que sur l'opposition en Tunisie, je trouve que ça serait très bénéfique de parler de cette icône de la Gauche Socialiste Française, car en transposant le problème à la situation en Tunisie, ça pourrait avancer considérablement le débat.
Tout d'abord, en tant que tunisien, ai-je le droit de parler de l'ancienne candidate aux présidentielles françaises de 2007? Oui bien sur, répondra toute personne saine d'esprit sans pour autant sauter sur mes origines maghrébines ni sur le rôle de mes ancêtres dans le siège de poitiers ou leur supposé rôle dans la traite négrière. Parler de politique dans d'autres pays n'est pas un crime contre l'Humanité, voire un article dans les tabloïds anglais parlant de Carla Bruni ou de Rama Yade n'a jamais ravivé des souvenirs de la guerre des cents ans et personne n'a songé à refaire un débarquement américain dans la Normandie après des attaques sur Bsuh Junior dans les différents journaux français.
Il serait donc très sage de conclure que cette histoire d'ingérence et de volonté de "changer le régime avec l'aide d'étrangers" est complètement fausse et erronée. Il est claire que de nos jours, la puissance qui a envie de changer le régime d'un pays quelconque ira le titiller directement et militairement au su et au vu de tous le monde. Il est aussi très logique de voire des alliances se former par delà les nations et les frontières, si personne n'est choqué de voire des Tunisiens se proclamer Panarabes ou Islmaistes, ou du moins, personne ne les considère comme traîtres. Si ce point de vue est accepté, il l'est nettement moins pour la gauche en général, alors qu'il serait logique d'accepter qu'un parti socialiste danois soutienne un parti socialiste béninois tant qu'ils partagent la même vision de la société et du monde et tant que leur collaboration est bénéfique pour les deux. Je rappelle aussi que des partis au pouvoir ou non se rendent régulièrement dans d'autres pays et ce pour diverses raisons et personne ne s'indigne ou ne cire au loup de l'ingérence et du colonialisme.
Deuxième point dont je voudrais parler, c'est cette capacité de Ségolène Royal à rassembler les gens sans pour autant avoir les qualités nécessaires communément admises pour réussir en politique. Si elle a suivi un cursus prestigieux (ENA), elle n'a jamais été très charismatique ou très performante dans les différentes missions qui lui ont été confiées. Son premier coup d'éclat était de faire la une d'un magazine people, elle était juste la compagne du premier secrétaire du PS de l'époque François Hallande. En 2004, elle réussit à prendre à Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, le Conseil régional du poitou-charentes. Désignée par les militants socialistes comme candidate aux élections de 2007 parce que donnée gagnante aux sondages face à Nicolas Sarkozy, elle n'arrêtera pas de dégringoler à cause de ses nombreuses bourdes et le manque de soutien de la part de son camps, elle finira sur un piètre débat face à Sarkozy et n'aura que 46,94% des voix au deuxième tour. Alors que tout le monde s'attendait à un retour à l'ombre pour Madame Royal, elle a réussit à s'accrocher à ne pas céder au mépris médiatique. Elle n'a pas eu peur de se mouiller, d'affronter le ridicule pour rester dans les environs, ne jamais sortir de la scène. Elle demandera pardon à la place de Sarkozy pour ses propos sur l'Homme africain alors qu'elle n'avait aucun mandat officiel pour le faire. Elle rencontre le Dalai Lama en s'opposant à la politique de son pays et prétend que Obama s'était inspiré de son programme électoral. Tout était bon pour rester proche des français, pour qui elle a même fait des One Woman Show, une vraie reine du Stand-up dans des spectacles ou se mêlaient rires et politique. Tout ça montre à quel point il est important pour l'opposition d'aller au contact de la population, de savoir créer la polémique, de faire entendre une autre mélodie que le brouhaha ambiant, de ne pas avoir pour de se tromper, un opposant qui se trompe peut toujours changer sans dégâts, ce n'est pas le cas pour le gouvernement. Ne pas avoir un parti derrière n'est pas aussi pénalisant que ça, il suffit d'y croire pour rester aux yeux de ses concitoyens une alternative crédible et possible au régime actuel.
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قبل ما تعلق على التدوينة تعمل مزية ترحّم على روح الشهداء و أشكر الثورة المباركة اللي خلاتك تنجم تكتب أش تحب منغير ما تبدى تتلفت وراك شكون قاعد يقرالك، تذكر زادة اللي كان أنا نسكت و إنت تسكت البلاد تعاود تدخل في حيط، لذا عبّر أختي/خويا بكل حرية و بكل مسؤولية