Aujourd'hui je suis allé m'inscrire sur les listes électorales pour la constituante qui aura lieu le 23 Octobre prochain.
Je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas être passif car j'étais à l'étranger et j'avais déjà changé de département depuis la dernière carte consulaire en ma possession.
A paris il y avait une file énorme, une heure et demi d'attente, j'ai sympathisé avec trois vieux qui discutaient de l'importance de la religion dans la société tunisienne post Ben Ali, et un jeune tunisien de la deuxième ou la troisième génération (avec un fort accent algérien) qui ne pensait qu'à nettoyer le pays des forces de l'ancien régime.
Mon inscription n'a duré que 5 minutes, le temps de noter certaines informations sur moi, les bureaux à l'étranger n'étant pas équipés d'ordinateurs liés à la base de données des listes électorales.
En sortant, et en tenant dans les mains le précieux sésame, je n'ai pas pu empêcher une larme de couler sur ma joue, j'ai pensé à ce mois du 17/12/2010 au 14/01/2011, devant moi défilaient toutes les photos et les vidéos partagées pendant la révolution, les braves tombés par des balles lâches et meurtrières, le désarroi d'un ami, d'un frère, d'un père transportant le corps d'une personne chère qu'il ne pourra jamais sauver, j'ai pensé aux mères pleurant leur fils et aux enfants qui ne connaîtront jamais leur pères, mais qui garderont eux une fierté immense d'avoir été les enfants de cette révolution. J'ai aussi pensé à toutes ces manifestations et surtout à la Kasbah 1 & 2, qui étaient là pour rappeler que le peuple tunisien ne se laissera jamais faire et qu'il était là à chaque fois qu'il sentait que sa révolution était en danger.
Je me suis inscrit parce que je voulais faire honneur à nos martyrs, à nos blessés et à tous ces anonymes qui nous ont offert cette révolution, pour que moi je puisse discuter librement de politique, que les partis ne soient plus persécutés par la police politique, pour que le président ne soit plus un demi-dieu, mais d'abord et surtout pour plus de dignité pour le tunisien, pour que l'on ne soit pas malmené, pour qu'il puisse se présenter aux élections, pour contrôler les élus, bref, pour qu'il devienne maître de son destin.
J'aime mon pays, et je respecte les sacrifices des nos compatriotes, alors je pars m'inscrire aux listes électorales, je me présente si je pense pouvoir apporter un plus aux tunisiens, j'attends les listes des candidats, je ne choisis que celles qui ont des programmes claires et définis pour la constituante et pour le prochain gouvernement tout en m'assurant une rupture totale avec les méthodes de l'ancien régime, je vote le 23 Octobre tout en essayant de contribuer au bon déroulement des élections dans la transparence, j'accepte les résultats s'il n'y a pas d'irrégularités et je me mets à bosser pour ma Tunisie.
Je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas être passif car j'étais à l'étranger et j'avais déjà changé de département depuis la dernière carte consulaire en ma possession.
A paris il y avait une file énorme, une heure et demi d'attente, j'ai sympathisé avec trois vieux qui discutaient de l'importance de la religion dans la société tunisienne post Ben Ali, et un jeune tunisien de la deuxième ou la troisième génération (avec un fort accent algérien) qui ne pensait qu'à nettoyer le pays des forces de l'ancien régime.
Mon inscription n'a duré que 5 minutes, le temps de noter certaines informations sur moi, les bureaux à l'étranger n'étant pas équipés d'ordinateurs liés à la base de données des listes électorales.
En sortant, et en tenant dans les mains le précieux sésame, je n'ai pas pu empêcher une larme de couler sur ma joue, j'ai pensé à ce mois du 17/12/2010 au 14/01/2011, devant moi défilaient toutes les photos et les vidéos partagées pendant la révolution, les braves tombés par des balles lâches et meurtrières, le désarroi d'un ami, d'un frère, d'un père transportant le corps d'une personne chère qu'il ne pourra jamais sauver, j'ai pensé aux mères pleurant leur fils et aux enfants qui ne connaîtront jamais leur pères, mais qui garderont eux une fierté immense d'avoir été les enfants de cette révolution. J'ai aussi pensé à toutes ces manifestations et surtout à la Kasbah 1 & 2, qui étaient là pour rappeler que le peuple tunisien ne se laissera jamais faire et qu'il était là à chaque fois qu'il sentait que sa révolution était en danger.
Je me suis inscrit parce que je voulais faire honneur à nos martyrs, à nos blessés et à tous ces anonymes qui nous ont offert cette révolution, pour que moi je puisse discuter librement de politique, que les partis ne soient plus persécutés par la police politique, pour que le président ne soit plus un demi-dieu, mais d'abord et surtout pour plus de dignité pour le tunisien, pour que l'on ne soit pas malmené, pour qu'il puisse se présenter aux élections, pour contrôler les élus, bref, pour qu'il devienne maître de son destin.
J'aime mon pays, et je respecte les sacrifices des nos compatriotes, alors je pars m'inscrire aux listes électorales, je me présente si je pense pouvoir apporter un plus aux tunisiens, j'attends les listes des candidats, je ne choisis que celles qui ont des programmes claires et définis pour la constituante et pour le prochain gouvernement tout en m'assurant une rupture totale avec les méthodes de l'ancien régime, je vote le 23 Octobre tout en essayant de contribuer au bon déroulement des élections dans la transparence, j'accepte les résultats s'il n'y a pas d'irrégularités et je me mets à bosser pour ma Tunisie.